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le gouffre Berger (-1198 m) et le scialet de la Fromagère (-902 m) constituent les deux grandes têtes de réseau d'un important complexe souterrain (26 km de galeries) qui se développe à l'intérieur du plateau du Sornin (Vercors), Isère, France. Cette région du Vercors septentrional se caractérise par une étonnante diversité de formes karstiques de surface et de profondeur de caractère soit actuel, soit hérité. Les épisodes glaciaires ont laissé de profondes empreintes dans la morphologie de surface (karst à banquettes) et ont joué un râle important dans la genèse du complexe souterrain du Sornin; de nombreux éléments morphologiques et des témoins datés (plancher stalagmitique) témoignent de la primauté de cet épisode morpho-climatique. Sous les conditions bio-climatiques actuelles (couvert forestier discontinu, climat froid, T=4°C, et humide, P = 1700mm), la vitesse d'ablation karstique est estimée à 120 mm/millénaire. Dissolution qui est particulièrement active lors de la période nivale (2,5 fois plus importante qu'en période estivale). Le plateau du Sornin semble appartenir à un cas intermédiaire entre les karsts montagnards forestiers et les karsts de haute-montagne en ce qui concerne la distribution spatiale de la dissolution à travers la masse calcaire.
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Le lac de Lessy est situé dans les Préalpes calcaires de Haute-Savoie, près d'Annecy. Il n'a pas d'exutoire visible. Une expérience de coloration a été tentée avec succès. L'eau ressort dans la vallée, près de 1000m plus bas et après un trajet souterrain de 3,3 km à vol d'oiseau, une quinzaine d'heures plus tard. Durant la même période, un relevé bathymétrique du lac a été effectué , et un bilan hydrogéologique dressé. On a ainsi pu mettre en évidence le fait que seule une petite partie des eaux qui ressortent dans la vallée provient du lac, le reste provenant des infiltrations et des aquifères au NW du lac.
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Plusieurs travaux récents concernant cet important réseau (14 km) sont analysés. La thèse de sédimentologie de P. Sorriaux (1982) précise le sens des circulations aquifères anciennes, qui se sont inversées au cours d'une évolution de 400 000 ans minimum en régime karstoglaciaire (datations isotopiques). Les études spéléométéorologiques de C. Andrieux, J. Brunet et Ph. Renault (1974-1983) portant sur le régime thermique et la répartition du gaz carbonique conduisent à proposer un modèle avec, en fonction de la fermeture ou de l'ouverture de certains passages, transformation d'un régime barométrique en régime de thermo­ventilation.
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Dans les manifestations du karst de la craie en Normandie, le littoral cauchois occupe une place privilégiée, en raison de la coupe des falaises vives. Ce cadre exceptionnel permet trois observations importantes. La première est l'examen des émergences qui met en évidence des paléo-karsts noyés. Ces phases de karstification, sous le niveau de la mer, ont leur équivalent au dessus. L'étude du développement et de la répartition des conduits du système du Cap Fagnet (Fécamp) met en évidence ces différents étagements et leurs relations, permettant un fonctionnement des émergences en vrai delta souterrain. La seconde observation concerne les relations entre les karsts fossiles et les découpures du littoral. Il en ressort une typologie, mettant en évidence l'influence du karst dans la morphologie des caps. La troisième observation concerne la nature de certains remplissages de porches, qui ont valeur de marqueur paléo-géographique, et contribuent à évaluer l'évolution du littoral de la région d'Étretat, en particulier durant la transgression flandrienne. D'étude récente, le karst littoral de Normandie offre de nombreux aspects originaux que les études à venir devraient mettre en valeur.
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le massif de Dorvan est un karst jurassien de basse montagne de type tempéré humide (1 572mm/an) à faible influence nivale. Le modelé de surface est masqué par des argiles de décalcification abondantes. Bien développé, le système souterrain présente un étagement lié au creusement de la cluse de Torcieu. Le régime de l'émergence principale (Pissoir) est de type pluvial simple à maximum hivernal et à minimum estival pour un débit spécifique de 31,4 l/s/km². La vitesse de dissolution est forte : 81 mm/millénaire. 50% de la corrosion concerne l'épikarst et 50% l'endokarst. Dans l'évolution pléistocène du karst de Dorvan, il faut tenir compte du rôle direct ou indirect des glaciations : nivo-karst accentué pendant le Würm, remblaiement fluvio-glaciaire de la cluse de Torcieu et ennoiement corrélatif du karst inférieur au Würm et au Tardiglaciaire, action direct probable des glaciers au Riss...
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La source d'Almyros Agios Nikolaos est une résurgence karstique saumâtre de la côte Est de la Crète. Son débit varie en sens inverse du niveau de la mer. Le calcul de la courbe de tarissement non influencé de la source a été réalisé par rétablissement d'une corrélation multiple entre le niveau de la mer, les débits de la source et la surface piézométrique. Une correction portant sur le niveau moyen de la mer assure la conservation des volumes écoulés.
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Les Azérous constituent deux petits pointements calcaires dominant les vastes étendues marneuses des nappes telliennes dans la région des Bibans. Bien que peu karstifiés en surface, ils recèlent d'innombrables cavités d'origine hydrothermale. La faiblesse des infiltrations a permis une véritable fossilisation de ces réseaux et l'on peut donc observer, in situ, d'anciens réservoirs géothermiques carbonates. Leur étude met en évidence les caractéristiques morphologiques, structurales, sédimentologiques et minéralogiques essentielles de ce type de réseau. Elle permet d'esquisser un modèle d'évolution.
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Ce travail présente les premières observations effectuées dans les régions calcaires aux environs de Chieng Maï (NW de la Thaïlande). Nous y avons reconnu trois types de paysages karstiques superficiels : karsts collinaires, karsts à tourelles et karsts de montagne à pitons et vallons suspendus. Ce dernier type, très original, s'est différencié dans des conditions topographiques particulières de 1 500 m à 2 000m d'altitude au Doï Chieng Dao. Le karst profond est toujours bien développé ; plusieurs cavités inactives concrétionnées à galeries de grandes dimensions ont pu être reconnues. Nous décrivons à titre d'exemple Tham Chieng Dao, qui, avec 4 850m de développement, constitue la cavité la plus importante de Thaïlande.
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