publications.ffspeleo.fr [Bulletins]

Cette note est issue du rapport hydrogéologique effectué à la suite de la dernière mission spélénaute. Le conduit karstique de la Fontaine de Vaucluse a été exploré, le 2 août l985 jusqu'à la cote -315 m. L'observation du film vidéo effectué à l'occasion de la descente dans le conduit montre que l'appareil s'est posé sur un fond sableux à -315 m devant l'ouverture d'une galerie qui semble se poursuivre. L'examen de la bande vidéo montre la variation de l'aspect de la roche calcaire tout au long du conduit sans pouvoir conclure qu'il s'agit de variations de structures d'érosion ou de faciès lithologique. L'analyse des échantillons remontés par l'appareil indique l'intérêt d'autres missions à caractère scientifique dans le but de mieux identifier les fossiles et les minéraux que contiennent ces échantillons, ceci pour mieux déterminer la géologie des terrains et le bassin-versant qui sont drainés par l'aquifère.
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En 1983, des cavités situées à l'extreme NE du Groenland ont été reconnues par M. Chiron, G. Favre, J.-F. Loubière et J.-P. Tétard. Au SW de la terre de Kronprins Christian, terminaison nord de la grande chaîne plissée orientale du Groenland, s'étend une zone calcaire d'âge cambro-silurien. Dans ces formations, des réseaux karstiques ont été formés, à une époque où absence de permafrost et un climat plus clément permettaient une circulation des eaux souterraines. Ces conditions n'existent plus aujourd'hui. Durant les grandes glaciations quaternaires, ces grottes ont subi d'importantes modifications. En entaillant les plateaux, les glaciers ont mutilé les réseaux, d'où l'existence de tronçons ouverts sur le flanc des falaises. Les remplissages karstiques d'origine ont été remaniés par des apports allochtones constitués d'éléments éoliens et morainiques. Une première étude sur des planchers stalagrnitiques (tests de datation par Résonance de Spin Electronique) indiquent qu'il s'agit de concrétionnements anciens remontant au moins au Pléistocène inférieur. De plus, l'observation au Microscope Electronique à Balayage a mis en évidence des champignons fossiles (Hyphochytridiomycètes) ne se développant plus à cette latitude. Le présent article nous interroge donc sur la transition paléo-climatique du Plio-Pléistocène dans une région proche du pôle.
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Le massif du Tennengebirge, situé dans les Alpes calcaires de Salzburg, est caractérisé par un important karst de haute montagne, recelant quelques-uns des plus grands gouffres autrichiens (Batman Höhle: -1219 m. Schneeloch: [FI1 1086 m, Platteneck: -937 m, Gipfel Loch: [F1] -852 m...). Ceux-ci sont drainés par une zone noyée dont les exutoires principaux sont au Nord du massif. Une description de la vallée du Vordere Pitschenberg est esquissée; elle offre une étonnante diversité de formes karstiques tant en surface qu'en profondeur, de caractère actuel ou hérité.
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Ce rapport traite de là description du siphon de la Fuentona de Muriel (Soria - Espagne). La galerie connue en conduite forcée est la plus profonde d'Espagne; elle est associée a une source karstique de 1 m³/s de débit moyen. Cette émergence draine un aquifère carbonaté du Crétacé supérieur situé dans une structure synclinale.
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Sur 20 km de largeur en moyenne, l'arrière pays de Safi cotrespond à la rasa plio-moghrébienne qui recouvre un substratum mézoïque à niveaux gypseux, calcaires et marneux assez peu déformé. Le karst superficiel se développe dans les lumachelles et les calcarénites du Plio-Moghrébien et leurs recouvrements continentaux limono-calcaires, peu épais. Il s'agit de petites dolines («daïa») isolées ou réunies en ouvalas et poljés peu profonds, plus rarement de puits reliés à un réseau souterrain. Les principales directions des alignements sont N170-N195, N040-N070 et N080-N115. Deux problèmes principaux se posent au sujet de la genèse de ce karst post-pliocène: - celui de ses relations avec un karst plus ancien qui affecte les assises mésozoïques et en particulier les horizons gypseux. Ce dernier peut guider le réseau karstique superficiel, mais il peut à l'inverse être «rajeuni» par le rejeu tectonique syn- et post-pliocène; - celui de la dissolution qui n'a pu s'effectuer que dans les périodes de climat plus humides que l'actuel (318 mm/an). Les datations effectuées dans les fondsde cuvettes karstiques montrent que celles-ci se sont encore creusées au Pléistocène supérieur.
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L'excellent article de GILLI paru dans KARSTOLOGIA n°8 appelle pourtant un petit complément; car une «galerie entièrement barrée par un miroir de faille» a déjà été observée: dans la grotte Izeicholoa inférieure (Larrau, Pyrénées Atlantiques), se trouve «une bifurcation d'effondrement coupée par un mur de faille très net. Il s'agit d'une caverne vraisemblablement importante qui a été sectionnée par le jeu tectonique et dont les parties profondes sont devenues inaccessibles et isolées par le rejet» (REYMOND).
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C'est avec peine que nous avons appris le décès de Jean HAZERA. Nous étions si habitués à sa participation aux réunions de l'AFK, où sa présence souriante et sa vaste culture étaient appréciées de tous. Sa carrière, originale, témoigne d'une grande volonté, dans ses choix successifs.
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Entre Noel et Nouvel An 1986, le professeur André Cailleux s'est éteint il Saint-Maur-des-Fossés en périphérie de Paris à l'âge de 80 ans. Comme la karstologie et la spéléologie physique font partie des sciences de la terre, nous, de Karstologia venons de perdre un savant extraordinaire, même si notre discipline n'est que modestement représentée dans son œuvre immense. En effet, le noyau dur de son œuvre est centré sur la géologie et la géomorphologie dyna­mique. A ce titre il a d'ailleurs travaillé plus que tout autre au rapprochement - souvent si laborieux - entre les géologues et les géographes.
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Située à l'extrême sud du Gabon, la région de Lébamba, frontalière de la République Populaire du Congo, s’intègre sur le plan géologique au grand ensemble du synclinorium schisto-calcaire du Niari-Nyanga. Ces formations carbonatées précambriennes présentent de nombreuses formes karstiques dont un remarquable ensemble de réseaux souterrains quasiment inexplorés. A Lébamba, les calcaires dolomitiques bien que de faible puissance recèlent de nombreuses cavités dont les traits structuraux, tectoniques et biochimiques s'illustrent bien au travers de l'étude des trois réseaux de Lébamba, Bongolo, Mbénaltembe. Une maille tectonique serrée et une micro-stratification ont guidé une corrosion biochimique qui, d'après les observations et les analyses, semble devoir plus à des épisodes climatiques anciens qu'au contexte actuel où seules s'opèrent des retouches de détail. La disproportion entre la taille des conduits et la modeste agressivité du milieu est frappante, et il semble que l'on soit en présence d'héritages anciens. Cela tendrait à souligner l'importance des Paléo-climats dans la morphogenèse Karstique en Afrique centrale.
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Des phénomènes karstiques sont décrits en Afrique du Sud dans des quartzites et plus accessoirement dans des diabases altérées et dans du wad. Ils comprennent des dolines, pertes et grottes. La genèse du karst est attribuée à une altération borique des roches qui sont transformées en matières meubles par dissolution lente de la silice, suivie d'une érosion souterraine régressive à partir d'une source. Cette dernière est responsable de la formation des grottes et du modelé karstique. Pour décrire ces phénomènes, l'auteur pense que l'appellation karst est préférable à pseudo-karst. Les phénomènes karstiques tels qu'ils sont définis, sont très localisés et n'occupent qu'une partie très restreinte des affleurements des quartzites. Par contre, les surfaces rocheuses à pinacles évoquant les lapiés sont ubiquistes, bien que généralement non associées à un écoulement souterrain des eaux, et par conséquent ne sont pas considérées comme des phénomènes karstiques.
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L'Abbé Paramelle naquit en 1790 à Felzins, département du Lot. Humble curé d'une petite paroisse, il acquit une grande célébrité à son époque en indiquant avec une précision étonnante où et comment il fallait creuser pour trouver de l'eau. On l'appelait de tous les coins de France, et c'est ainsi qu'en 25 ans il indiqua plus de 10.000 «sources» dans au moins 40 départements. Ce n'était pas un «sourcier»: ce sont ses connaissances géologiques, son expérience et ses dons d'observation qui lui permirent d'obtenir de tels résultats. Les calcaires lui apparurent comme «défavorables à la découverte des sources»; mais en les étudiant, il put mettre en évidence trois notions nouvelles pour l'époque: - le fait que les dolines alignées soient fréquentes dans les vallées sèches, - la superposition habituelle des vallées de surface et des circulations souterraines, - la généralité des systèmes perte-résurgence. Il publia en 1856 «L'art de découvrir les sources», ouvrage dans lequel il expose ses principes et sa méthode et présente les justificatifs des résultats. Il mourut et fut enterré à Saint-Céré en août 1875.
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