publications.ffspeleo.fr [Bulletins]

Plusieurs émergences sous-marines existent le long du littoral karstique des Alpes-Maritimes. Une recherche fondée sur des mesures de température et de conductivité de l’eau de mer à l’aide d’un système d’acquisition embarqué couplé à un GPS, a permis d’inventorier ces venues d’eau puis de les étudier en plongée. Trois sources totalisent un débit moyen de 500 l/s. Un bilan réalisé sur l’ensemble des émergences terrestres et marines montre que les indices découverts permettent d’expliquer de façon satisfaisante le déficit observé à terre sur les unités karstiques de l’Arc de Nice. Un barrage a été réalisé dans l’émergence karstique sous-marine de Cabbé-Massolin (Roquebrune-Cap-Martin) pour y étudier les effets d’une mise en charge artificielle sur la salinité résiduelle de l’aquifère karstique. Des essais à l’étiage puis en crue montrent qu’il n’est pas possible de mettre en charge l’aquifère, l’étanchéité du dispositif étant contrariée par la présence d’autres griffons et par l’importante fracturation des calcaires. Cependant, la salinité diminue fortement grâce à la séparation physique entre les deux milieux.
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Les grottes perchées aux flancs des vallées jouent un rôle important dans la quantification de l’enfoncement des rivières. Les dépôts détritiques et stalagmitiques qu’elles renferment permettent de nous renseigner sur les mécanismes de sédimentation en relation avec les rivières épigées tributaires. Les spéléothèmes postérieurs à l’assèchement de ces galeries fournissent un âge limite au paléotalweg situé à telle ou telle altitude. De plus, les dépôts détritiques associés sont aussi de précieux indicateurs des processus liés à cet enfoncement. La grotte de Montfat, à Dinant, le long de la Meuse belge, constitue un fragment de réseau sous-fluvial perché et renferme des témoins sédimentaires permettant de donner un âge limite au paléotalweg de la Meuse. L’étude de ses dépôts indique que la Meuse a abandonné l’altitude de 142 m avant 400.000 ans, soit quelque 45 mètres au-dessus de son altitude actuelle.
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La conjonction de paramètres aussi divers que l’explosion démographique, l’urbanisation galopante et la moindre alimentation des nappes est à l’origine d’une réelle pénurie d’eau dans de nombreux pays méditerranéens et du Proche Orient.La découverte d’une importante rivière souterraine dans les montagnes du Liban a fait naître un projet de captage nécessitant un forage de 280 mètres à travers la masse calcaire.L’auteur décrit la méthode topographique utilisée pour lever la cavité et positionner le futur forage en surface. Cette détermination topographique a été complétée par un positionnement électromagnétique ARCAS mis au point par Joan Erra. La précision de ces deux approches est évaluée.
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L’exploitation de la Pierre de Savonnières dans le Barrois (entre Lorraine et Champagne) s’est faite au cours du dernier siècle et demi par des carrières souterraines dont le développement est aujourd’hui estimé entre 300 et 350 km. Au cours de cette exploitation la rencontre d’un karst fossile : les “viailles” et d’un karst à puits actifs, perturba les schémas d’exploitation obligeant les carriers à combler ou contourner les vides karstiques. L’arrivée d’eau ajoutait une contrainte supplémentaire mais constituait un apport non négligeable pour les usages de la carrière. Au final, vides et eaux du karst constituaient pour la carrière un ensemble de contraintes et de potentialités, plutôt mineures, mais qui ont conduit à une certaine structuration spatiale de cet espace souterrain anthropique. L’ensemble (carrière, karst, géologie, faune…) constitue un patrimoine souterrain unique en Lorraine qui mériterait intérêt et protection adaptée.
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La turbidité des eaux des sources karstiques est un phénomène général des montagnes calcaires méditerranéennes anthropisées. Mais on constate, dans l’état actuel de nos connaissances, qu’elle est peu étudiée. Par ailleurs, elle représente un indicateur pertinent du dysfonctionnement des géosystèmes karstiques qui ont subi une forte pression anthropique.Cet article a pour objectif de déterminer, via la turbidité, l’importance de la perturbation de ce système karstique sous influence anthropique. Et de montrer ainsi le rôle joué par le karst de surface, par le climat et par l’homme dans l’aggravation de la turbidité. Car Aïn Asserdoune représente non seulement, la source qui assure l’alimentation en eau potable de la ville de Beni Mellal, mais un des sites touristiques les plus fréquentés de la région. La source de Aïn Asserdoune, exutoire principal de l’aquifère liasique, se caractérise par des eaux troubles. Après des périodes sèches suivies d’orages brutaux, la turbidité des eaux peut dépasser 2000 JTU (unité de turbidité Jackson). Trois facteurs se combinent pour favoriser la turbidité des eaux : 1) Le climat : Les pluies orageuses d’automne, qui suivent une longue saison aride estivale, tombent sur des sols secs et mal protégés par la végétation. Elles provoquent une importante mobilisation de particules fines qui s’infiltrent dans l’épikarst. 2) La structure interne du karst : le cheminement des eaux turbides vers l’exutoire principal du système karstique est facilité par l’existence de drains développés et hiérarchisés. traçages ont montré que le temps de transit des eaux était compris entre 24 et 72 heures. 3) L’impact anthropique : La modernisation agricole de la plaine du Tadla (140 000 ha irrigués) s’est accompagnée d’une forte pression sur les ressources forestières de l’Atlas de Beni Mellal. Les défrichements ont entraîné l’accentuation de l’érosion des sols qui a conduit à l’exhumation des lapiés couverts. Le dysfonctionnement du géosystème karstique se traduit en outre par l’arrêt des phénomènes de travertinisation à l’aval des sources.
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Plusieurs séries de mesures ont été effectuées dans différents réseaux souterrains de la région Languedoc-Roussillon (Corbières, haute vallée de l’Aude, Larzac) en 1997, 1998 et 2001. Les dosages portent essentiellement sur la teneur de l’atmosphère souterraine en O₂ et en CO₂. Or, plusieurs mesures font apparaître un déficit en O₂, surtout dans les parties profondes des réseaux étudiés. Les auteurs avancent plusieurs explications pour rendre compte de cette anomalie.
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En août 1573, Francesco De Marchi accomplit la première ascension du Corno Grande, point haut du Gran Sasso d’Italia, qui est le massif calcaire le plus élevé des Apennins. De cette exploration, il laissa une relation fort détaillée qui fut publiée à titre posthume en 1599. A ce récit était jointe une carte sur laquelle sont figurées de façon très nette un certain nombre de formes karstiques de surface, et en particulier quelques petits lacs karstiques. Cette relation contient également de nombreuses indications sur la morphologie du vaste poljé de Campo Imperatore. Dans la foulée, De Marchi associa à cette ascension l’exploration de la Grotta a Male, l’une des principales cavités de la région, et en donna une description du plus haut intérêt scientifique.
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