Présentation du colloque, 7
Programme, 8
Didier Accary, Lionel Barriquand : Communication introductive, 9-10
Didier Accary : Le Spéléo-club Argilon, Chauffailles (Saône-et-Loire) et les pompages… une longue histoire d’amour !, 11-21
Samuel Azemard, Jean-Paul Houlez : Torca del Jou de Cerredo : un exemple de désobstruction à grande profondeur, 22-23
Jean-Paul Houlez : Un chantier de désobstruction de grande ampleur : l'aven de Perrarines (Causse de Blandas - Gard), 24-27
Philippe Audra, Jean-Claude Nobécourt : Désobstructions à la grotte des Chamois, au trou des Fantasmes et à la perte de Lignin : la valse à trois temps, 28-36
Patrick Lançon, Jean-Charles Petronio, Jean-Paul Calvet : Des citernes à gaz pour sécuriser une désobstruction instable : Quand les spéléos contournent des interdictions et futurs problèmes..., 37-39
Laurent Bruxelles, Jean-Yves Bigot : Campagne d'investigations dans la grotte préhistorique de la Grosse Marguerite, 40-50
Daniel Caumont, Jean-Yves Bigot : Histoires parallèles : la grotte du Serre des Périers à Pégairolles-de-Buèges (Hérault), 51-63
Claude Mouret : Des désobstructions spéléologiques… pour quoi faire ?, 64-81
Résumé
cet article présente un florilège de désobstructions vécues par l’auteur, dans la plupart des cas à son initiative. Cela permet d’afficher les raisons et les buts de la désobstruction, les résultats espérés, le déroulement des opérations et les résultats obtenus, en termes de découverte de vides, mais aussi en termes de connaissance du milieu souterrain.
Les exemples présentés concernent souvent des karsts dans des buttes-témoin, où les découvertes ne peuvent être que limitées en extension mais néanmoins, également dans des karsts beaucoup plus étendus. Ces désobstructions, effectuées depuis 1970 concernent surtout des grottes en France en milieu calcaire et une en Outre-mer, en milieu volcanique actif.
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Lionel Barriquand : Une désob’ hors du temps : Alain Jarrige et Daniel Large, grotte de la Cailleverdière à Blanot, 16 au 26 juillet 1959, 82-88
Didier Accary, Lionel Barriquand : Plus de 60 ans de désobstruction : la grotte Préhistorique d’Azé, 89-113
Lionel Barriquand : La Grotte de la Rivière Souterraine d’Azé (Saône-et-Loire) : Les méthodes de désobstruction ayant mené à son exploration, les découvertes associées à celle-ci et les conséquences liées à la désobstruction, 114-138
Jacqueline Argant, Régis Picavet, Dominique Juif, Barnabé Fourgous, Michel Philippe, Christophe Griggo, Alain Argant : Spéléologie et paléontologie : le Programme OURSALP : Exemples du gouffre de la Nisotte (L’Hôpital-du-Grosbois, Doubs) et du scialet de la Décroissance (Corrençon-en-Vercors, Isère), 139-146
Résumé
Le Programme OURSALP a pour objectif l'étude des ours fossiles du Jura et des Alpes. Cela ne peut se faire sans une collaboration étroite entre les spéléologues et les scientifiques chargés de l’étude paléontologique, taphonomique, palynologique, sédimentologique, de la datation 14C et ADN dans les cas favorables. Deux exemples viennent montrer toute l’importance des découvertes : la Nisotte (L'Hôpital-du Grosbois, Doubs) et le scialet de la Décroissance (Corrençon-en-Vercors, Isère).
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Evelyne Crégut-Bonnoure : Désobstruction et paléontologie : quelques exemples d’aven-pièges du Sud-Est de la France, 147-162
Christophe Gauchon : La désobstruction en spéléologie : un point d’histoire, un point de sémantique… et une foi inébranlable, essai de typologie, 163-169
Stéphane Jaillet : Portes et tunnels : ouverture, fermeture, contrôle et gestion de trois grottes touristiques ardéchoises : Saint-Marcel, Orgnac, Madeleine, 170-179
Jean-Claude Staigre, Joël Rodet : Désobstruction et spéléologie en Normandie, 180-190
Résumé
La spéléologie normande est de reconnaissance récente, depuis une cinquantaine d’années, mais elle est l’héritière d’une longue tradition du sous-sol, initiée dès le Néolithique. Dans un premier temps, ce sont les carriers qui ont utilisé, souvent en le détruisant, le patrimoine naturel souterrain, pour en extraire des matériaux. Assurément, ils ont gommé l’essentiel des témoignages pariétaux préhistoriques. Les grandes galeries ont ainsi disparu sous les coups de pics. Mais les carriers ont aussi dégagé certains conduits de leur comblement, largement imités au 19ème siècle, par des chercheurs de trésors à la mode de l’époque, auxquels nous devons certains réseaux emblématiques comme Les Andelys.
Et puis le développement spéléologique populaire de l’après-guerre mondial a envahi le sous-sol normand, apportant ses très nombreux sites de désobstruction artisanale dont certains ont donné d’excellents résultats. Mais la spéléologie normande doit ses lettres de noblesse ès-désobstruction au travail méthodique et mécanisé, pensé et développé par Jean-Pierre Viard, un personnage exceptionnel dans son investissement pour le sous-sol, depuis de nombreuses décennies. On lui doit en particulier le spectaculaire chantier fédéral des Petites Dales, de réputation ultra-normande.
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Stéphane Chédeville, Laurent Magne, Nicolas Lecoq, Joël Rodet, Jean-Claude Staigre : La grotte des Petites Dales : un chantier de désobstruction normand de dimension exceptionnelle pour des résultats exceptionnels., 191-207
Pierre Beaufils : 47 ans de désobstruction au réseau « Salle du Bateau », 208-221
Michel Bouthors : La découverte du réseau des Meuniers à Malaval (Lozère), 222-232
Philippe Galant : Désobstruer la Préhistoire… actes et conséquences !, 233-235
Bernard Chirol : De l'efficacité des désobstrueurs du département de l'Ain, 236-238
Claude Paris : La Gratounette, 239-242
Roman Hapka : 20 ans de désobstructions au Vanil Blanc (Gruyère, Suisse) : de la pelle-pioche aux cartouches Hilti et micro-charges, 243-250
Michel Philippe, Loïc Lebreton, Fabien Hobléa, Éva Fabbro, Christian Dodelin, Jacqueline Argant, Alain Argant, Ingrid Gay, Christophe Griggo : La grotte Tempiette (Entremont-le-Vieux, Savoie), un piège naturel à bouquetins et chamois : un exemple de collaboration entre spéléologues et paléontologues, 251-264
Résumé
La grotte Tempiette, découverte en 1989 par des membres du Spéléo-Club de Savoie, est une petite cavité qui s’ouvre sur le versant sud du Granier, en Chartreuse, à une altitude de 1806 m. Elle correspond à une petite galerie horizontale, au bout de laquelle s’ouvre un puits profond de 32 m. Cette grotte a fonctionné comme un piège naturel où sont tombés accidentellement de nombreux animaux, constituant ainsi un véritable ossuaire.
En raison des menaces de fouilles clandestines qui planaient sur ce site paléontologique, nous avons obtenu, en 2012 et 2013, une autorisation du Service Régional d’Archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes pour le fouiller. Pour cela, nous avons bénéficié de l’aide technique et logistique du Spéléo-Club de Savoie et de l’Association Spéléo Vercors : sécurisation du site et prêt de matériel. Lors des deux campagnes de fouilles, nous avons fait appel à des fouilleurs bénévoles pratiquant la spéléologie. Au total 25 spéléologues provenant de clubs de Savoie, d’Isère, du Rhône et du Jura se sont relayés pour fouiller à nos côtés. C’est ainsi que nous avons recueilli une grande quantité d’ossements, tout en fouillant ce site comme s’il s’agissait d’un site archéologique.
À ce jour, plus de 15 000 vestiges osseux ont été analysés. Les bouquetins et les chamois sont les plus abondants. Ont également été identifiés de l’ours brun, des petits Carnivores, plusieurs écureuils, un aigle royal, ainsi que de nombreux micro-mammifères.
Les bouquetins et les chamois semblent avoir été attirés dans la grotte par la présence de sel qui se formait au fond de la galerie, juste à l’aplomb du puits. Ce site a été fréquenté principalement pendant la bonne saison.
La grotte Tempiette constitue un site paléontologique qui a fonctionné comme un piège naturel, permettant une importante accumulation d’ossements d’Ongulés de montagne. Il s’est formé dans des conditions environnementales comparables à celles des sites archéologiques proches. Il constitue un excellent référentiel taphonomique d’accumulation naturelle, en contexte de karst de montagne, qui permet de mieux comprendre les accumulations osseuses dans les sites archéologiques alpins.
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Jacques Romestan : Ventilation économique de désobstruction, 265-266
Michel Besson : Quelques bons principes que nous appliquons pour réussir nos désobstructions, 267-268
Didier Cailhol : L’exploration et les travaux d’aménagement dans le milieu souterrain, la difficile conciliation des acteurs autour des enjeux de nouvelles connaissances et de conservation des patrimoines et des écosystèmes, 269-277
Résumé
L’exploration spéléologique a permis de mettre en lumière l’importance du milieu souterrain et de ses valeurs. Cette connaissance apporte une contribution essentielle pour la conservation des patrimoines, du karst ou des formations géologiques dans lequel se développent les cavités. Grâce à cela, il est possible d’installer un cadre institutionnel pour une gestion responsable et raisonnée des milieux, des patrimoines naturels ou culturels, par la collaboration entre les acteurs associatifs, de la recherche, les collectivités et les gestionnaires des espaces naturels et des territoires.
Le cadre de ces politiques de gestion s’inscrit dans les dispositions des codes législatifs français qui régissent de manière précise des activités et leurs interactions dans lesquelles le milieu souterrain est de plus concerné. De fait, un certain nombre des activités en lien avec la spéléologie sont bordées par des textes réglementaires et se trouvent soumises à des demandes d’autorisation et/ou d’évaluation des incidences par rapport à certains aspects des patrimoines naturels ou culturels. L’examen de ce contexte législatif et réglementaire permet de dégager des axes de développement possibles et d’installer les spéléologues comme des acteurs essentiels de l’exploration et la documentation du milieu souterrain. Les exemples des expériences conduites avec la réserve naturelle nationale des gorges de l’Ardèche et l’aven d’Orgnac Grand Site de France amènent des perspectives intéressantes pour la conduite de travaux d’exploration dans des sites ou des espaces naturels à haute valeur patrimoniale.
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Dominique Gouron Murador : La grotte de Balme à Magland en Haute-Savoie : “Siphonner, Désobstruer, C'est toujours Explorer”, 278-284
Marcel Watier : Cassis La Rivière Mystérieuse, 285-288
Patrick Deriaz : Le pompage du siphon des Blocs no2 aux grottes de Vallorbe, 289-299
Patrick Deriaz : Percement d’un tunnel dans le Bärenschacht, 300
Lionel Barriquand, Didier Accary, Jean-Philippe Grandcolas : Essai bibliographique sur les articles portant sur la désobstruction dans les revues et « sitographie », 301-305
