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A l'aide de listes de grandes cavités (dénivellations, développements, volumes), nous essayons de mettre en évidence quelques paradoxes propres à la spéléologie. Nous confrontons succinctement deux points de vue, le spatial et le temporel : c'est dans le temps que l'on parvient à mieux connaître l'espace, ici souterrain. Un jour viendra où la réalité karstique sera exprimable par le nombre. Aujourd'hui, il devient possible de donner par les chiffres une approche du concept de "grande cavité" en multipliant les listes de cavités, dans l'attente, hypothétique, de pouvoir calculer avec précision leur volume.
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Entre les karsts du Bassin de Paris, auxquels il se rattache au Nord et à l'Ouest, et ceux du Jura, le karst de Bourgogne constitue une entité originale en rapport étroit avec la structure géologique de la région qui a déterminé sa distribution, sa densité et l'amplitude des réseaux. Le karst bourguignon est creusé dans les formations calcaires marines du Jurassique et du Crétacé supérieur (craie). Les paysages karstiques de Bourgogne sont essentiellement marqués par l'abondance des vallées sèches. Les formes karstiques hypogées caractérisées par une faible dénivellation (inférieure à 100 m) et le développement important des réseaux actifs, peuvent être réparties en trois catégories: mésokarstiques, holokarstiques et cutanées. Les plus importants réseaux, en dénivellation et en développement (jusqu'à 22 km), sont de type holokarstique. L'âge du karst est pour l'essentiel, miocène à pleistocene; les grottes cutanées se sont creusées durant les épisodes froids du Pleistocene. Les remplissages des cavités sont importants; les formes les plus remarquables en sont les brèches ossifères quaternaires riches d'informations paléontologiques et préhistoriques.
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Description, cadres lithologique et structural, hydrographie, formes karstiques. Analyse des remplissages karstiques indurés: spéléothèmes, amas de calcite, silts rubéifiés, planchers stalagmitiques supérieurs, grès éoliens. Relations avec la néotectonique. Hydrogéologie: résurgences en mer, rivières souterraines de Port-Miou et du Bestouan.
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Cette note fait le point de 10 ans d'exploration et d'étude du karst oriental du bassin-versant du Gardon en amont d'Alès. Le karst affecte surtout 5 faciès: le Trias, l'Hettangien-Sinémurien (minéralisé à limonite et pyrite), le Bajocien sup.-Bathonien inf. (minéralisé à pyrite), le Jurassique sup. et le Barrémien. Cette couverture est fracturée en panneaux, plus ou moins ondulés, qui se sont ensuite effondrés vers le fossé d'Alès. Les réseaux hiérarchisés tridimensionnels qui drainent ce karst sont considérés comme des structures qui évoluent vers une organisation de plus en plus performante. C'est un cas remarquable d'auto-organisation naturelle. La structure de cette organisation, qui est étudiée dans le cadre du système karstique, est déduite du fonctionnement. L'approche morphologique permet de préciser l'histoire du système. Sur les 4 systèmes karstiques identifiés, 3 sont simples. Ce sont des modèles partiels et naturels du 4ᵉ : le système karstique des Fonts. On décrit en détail des éléments de sa structure (ex : cavités) et de son fonctionnement (ex : hydrodynamique, hydrochimie). On montre par pompage que la rivière de Cauvel alimente la source des Fonts et la source de Carabiole. On évoque le rôle des caractéristiques géologiques et géomorphologiques du site de résurgence sur la modulation des chroniques hydrologiques. On relate la réalisation d'une station de pompage refoulant sur plus de 100 m l'eau de la rivière souterraine de Cauvel. On souligne l'utilité des informations et des interventions spéléologiques.
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La présence de multiples indices de formations carbonatées (signalés par de nombreux naturalistes) et notamment celle de nombreuses dépressions fermées à allure de dolines, mais développées dans des formations altéritiques superficielles, laissait présumer l'existence de crypto-karsts anciens dans le bassin de l'Oubangui. La mise en évidence par sondage de la série carbonatée (200 m de puissance) dite de Bakouma, à la fin des années 1960, a confirmé l'existence d'un paléokarst très ancien. D'autres pourraient exister notamment là où en surface les dépressions fermées se multiplient. Le problème est de savoir quelle est la part qui revient à l'hydrocompaction et quelle est celle qui est fonction du soutirage karstique dans l'élaboration du modelé. Les auteurs suggèrent une voie de recherche par les analyses d'eau, car les premiers résultats obtenus sur l'Oubangui sont encourageants. Enfin, grâce au recoupement des nombreux indices, une première cartographie des formations carbonatées en Centrafrique est proposée.
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Cet article décrit les caractéristiques des formes superficielles et des cavités dans les quartzites précambriens du Groupe Roraima de la Guyane vénézuélienne et fait suite à la contribution de Pouyllau et Seurin (cf. Karstologia 1985, n°5). On présente les mécanismes qui interviennent dans leur genèse, en particulier le rôle de la dissolution intergranulaire qui attaque le ciment de silice authigénique. En surface, le processus de dissolution-désagrégation agit à partir du réseau de fractures et transforme le sommet des tepuys en champs de crevasses et de tourelles. La genèse des cavités, notamment en bordure de falaise (fissures de décompression), s'accompagne du processus de soutirage ("piping") et d'effondrements (ex: système perte-émergence de la Sima Aonda). L'hypothèse "hydrothennaliste", envisagée pour la formation de certaines cavités, reste à démontrer. Les surfaces d'érosion étagées du Roraima se sont élaborées au cours du Secondaire et du Tertiaire; le recul des falaises a permis le recoupement de cavités très anciennes comme celles du Cerro Autana.
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Analysant les données de la bibliographie, ce texte, présenté en deux parties, donne un bilan schématique de la répartition biogéographique des animaux Invertébrés, signalés jusqu'en 1985 dans les karsts français. Le peuplement animal des karsts est très varié, surtout dans la moitié sud de la France. Pour beaucoup de groupes, son étude montre des liens évidents avec l'histoire géologique et la paléo-écologie. La 1ère partie (cf. Karstologia n°10) énumère d'abord les groupes aquatiques (des Spongiaires aux Crustacés, ces derniers étant les plus divers et les plus nombreux dans les eaux karstiques). Il expose les problèmes posés, et les solutions envisagées, concernant les voies suivies par les ancêtres des groupes actuels, qui sont soit d'origine dulçaquicole superficielle, soit d'origine marine Tertiaire ; les aires initiales ont été ensuite modifiées par l'impact des glaciations du Quaternaire. Cette 2ème partie concerne les groupes terrestres ; la pénétration souterraine a utilisé des voies différentes, parmi lesquelles le Milieu Souterrain Superficiel (M.S.S.) joue un rôle évident ; ce dernier montre que beaucoup de troglobies ne sont pas limités, dans l'espace souterrain, au seul domaine des cavernes et au seul karst. Les Arthropodes, et parmi eux les Insectes, sont évidemment les plus variés et aussi les mieux connus. Leurs répartitions biogéographiques expriment les problèmes de spéciation, d'écologie, d'endémisme, qui sont évoqués dans le texte.
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En 1881, Lucante répertoriait un peu plus de 2 000 grottes sur le territoire de la France. J'annonçais en 1958 le chiffre de 7 000 ? Et en 1980, je comptais 17 000 cavités. Jean-Yves BIGOT (1987) vient de mettre à jour la bibliographie des inventaires spéléologiques ; pour chacun, il indique le nombre de cavités répertoriées. J'ai pris pour chaque département, le chiffre le plus assuré (donc minimum) ; à quelques dizaines près, le total s'établit à 20 000 cavités dans 58 départements. Utilisant les sources citées en bibliogra­phie (B.R.G.M., CHABERT,1981) et mon fichier personnel, mais sans faire de recherches complémentaires, j'ajoute un peu plus de 8 000 cavités et aboutis au chiffre de 28 000 cavités répertoriées avec précision dans 93 départements.
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Gospodaric' s'est éteint en février 1988 à la suite d'une longue maladie. Docteur-es-Sciences de l'Université de Ljubljana (1959), il était Conseiller Scientifique de l'Institut za Razikovanje Krasa (Institut de Recherche du Karst) de Postojna et Professeur associé au Département de Géologie de l'Université de Ljubljana. Spéléologue et géologue, ses premières études portèrent sur les cavités du karst classique et sur la structure du secteur de Postojna, Pivka et Idrija. S'intéressant aux problèmes des eaux, une part importante des travaux furent consacrés à l'étude des écoulements souterrains ; il prit une part active à la recherche appliquée, assura de nombreux traçages, et dans les années 70 contribua à la participation de son Institut à la Décade Hydrologique internationale.
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