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Karstologia n°83
Karstologia n°83
1e semestre 2024
David Bianzani : Éditorial, 2_de_couverture
Bernard Ladouche, Vincent Bailly-Comte, Fabien Levard, Boris Noyère, Jean-Christophe Maréchal : Fonctionnement hydrodynamique et relations entre les principaux systèmes karstiques du plateau de Sault, 1-20
Résumé
Le plateau de Sault abrite un karst qui s’est développé dans les formations carbonatées du Secondaire et présente le plus grand poljé des Pyrénées. Il est drainé par cinq sources principales localisées au nord du plateau, d’ouest en est : les sources de l’Esqueille, Fontestorbes, du Blau, de Ginoles et de Fontmaure. Les suivis hydrogéologiques réalisés sur ces sources permettent de préciser le fonctionnement hydrodynamique des différents systèmes karstiques drainant le plateau. Ils montrent l’importance majeure du système karstique de Fontmaure et permettent de préciser les relations entre les systèmes majeurs de Fontestorbes et de Fontmaure et le sous-système du Blau.
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Bernard Ladouche, Vincent Bailly-Comte, Jean-Christophe Maréchal, Bernard Monod, Anne Grandemange, Laurent Hermand, Fabien Levard : Caractérisation de l’organisation des écoulements karstiques du plateau de Sault par une approche multi-traceurs géochimiques et isotopiques, 21-32
Résumé
Les systèmes karstiques du plateau de Sault sont situés entre les départements de l’Aude et de l’Ariège dans un environnement géologique complexe typique du contexte géologique et tectonique pyrénéen. Ils ont fait l’objet d’une étude approfondie de leur structure et de leur fonctionnement pour préciser leurs délimitations, localiser leurs réserves et plus globalement, apporter de nouvelles connaissances sur l’organisation des écoulements en régime naturel. Dans ce cadre, des informations géochimiques et isotopiques inédites ont été collectées sur les eaux souterraines et de surface de la zone d’étude lors de campagnes spatiales d’échantillonnages et également par le suivi mensuel des principales sources drainant le plateau de Sault sur plus d’un cycle hydrologique (2015-2016). À l’échelle régionale, ces nouveaux éléments ont permis de préciser les secteurs influencés par les évaporites du Trias, d’évaluer l’altitude de recharge des systèmes aquifères et apporter des informations sur la compartimentation et l’organisation des écoulements karstiques au cours du cycle hydrogéologique.
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Laurent Hermand, Florence Vouve, Christophe Canal, Rébecca Cuvelier, Boris Noyère, Jean-Luc Benet : Le traçage de crue, outil de détection des drains karstiques temporaires : Évolution de la compréhension des écoulements souterrains dans la zone centrale du plateau de Sault, 33-44
Résumé
En parallèle avec les explorations dans le système Vieux Lion - Chandelier, des investigations hydrogéologiques ont été entreprises par le Spéléo-club de l’Aude dans l’aire d’influence supposée de la source du Blau.
En 2021, un multi-traçage de crue, ciblé sur une opportunité hydrodynamique rare, a été réalisé avec la collaboration de l’Université de Perpignan. Les résultats prolongent et complètent ceux obtenus dans le cadre du projet Sault. Ils font intervenir de multiples restitutions et deux diffluences, mettant en évidence plusieurs niveaux de drainage en coexistence.
Ils ouvrent ainsi de nouvelles perspectives dans l’exploration du karst fonctionnel des sources du Blau et de Fontmaure dans une zone où ces deux systèmes, impliquant de puissants débits et de longues distances, sont en étroite relation. Au centre du plateau, les prospections ont également révélé l’existence d’un karst inconnu dans un faciès non répertorié du synclinal marno-gréseux albien de Belvis. Connecté au karst purement calcaire environnant, il se développe sous couverture alluvionnaire dans une formation considérée auparavant comme imperméable et structurante pour les écoulements souterrains de périphérie.
L’ensemble des nouveaux acquis fait évoluer le modèle conceptuel élaboré lors du projet Sault vers une sensibilité locale à la karstification des formations bédouliennes et surtout albiennes, et apporte de précieux indices sur la position et la profondeur présumée des drains principaux.
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Vincent Bailly-Comte, Nicole Ravaiau, Bernard Ladouche, Jean-Christophe Maréchal : Nouveaux résultats sur le phénomène d’intermittence à la source de Fontestorbes, 45-56
Résumé
La source de Fontestorbes est une source karstique située près de Bélesta dans le département de l’Ariège (France). Cette source est dite intermittente car elle présente une évolution périodique de son débit en période d’étiage. Elle se distingue des autres sources intermittentes connues dans le monde par la régularité du phénomène et l’importance des débits associés. Ce phénomène a été observé dès l’époque romaine et étudié en détail à partir du XXe siècle, avec la proposition de plusieurs hypothèses de fonctionnement du mécanisme à l’origine des intermittences. Les nouvelles observations réalisées sur le système intermittent de Fontestorbes au fond du gouffre des Caoussous (puits P1 des Mijanes) et à la source permettent de proposer un nouveau modèle de fonctionnement de ce mécanisme, tout en apportant de nouvelles informations sur l’organisation du drainage à proximité de l’exutoire. La traduction de ce nouveau modèle conceptuel en un modèle numérique basé sur une cascade de deux réservoirs linéaires et un fonctionnement à hystérésis permet de bien reproduire la dynamique des observations à un pas de temps très fin, de l’ordre de la minute. Une nouvelle relation analytique est proposée pour relier la période du phénomène au débit d’alimentation du réservoir à partir de ce modèle. Ces nouvelles observations hydrodynamiques et physico-chimiques réalisées au P1 et à l’exutoire permettent de préciser la structure et le fonctionnement de ce système karstique dans sa partie aval. L’interprétation quantitative du phénomène reste cependant limitée compte tenu de la méconnaissance des bas-débits du fait de sous-écoulements qui modifient fortement la relation pluie-débit. Des jaugeages par dilution de traceur injecté depuis le P1 permettraient de mieux contraindre cette relation hauteur/débit, et notamment lors de l’interruption du phénomène en fin d’étiage afin de mieux connaître l’évolution des débits lors des intermittences.
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Julien Monney, Benjamin Sadier, Alain Dubouloz : Comment intégrer les relevés d’une paroi ornée au sein d’un modèle 3D ? Proposition de solutions méthodologiques, 57-64
Résumé
Cet article propose deux procédures complémentaires permettant d’intégrer des relevés d’art rupestre sous forme de textures raster au sein de modèles 3D. La première est dévolue au relevé de tracés obtenus par adjonction de matière colorante sur la paroi (peinture ou dessin). Elle fait appel à un traitement informatique d’images. La seconde permet le relevé de tracés réalisés par enlèvement de matière (gravure). Des solutions techniques sont également proposées afin de mettre à l’échelle les relevés 3D obtenus par corrélation dense d’images. Enfin, une méthode est présentée, destinée à intégrer plusieurs couches d’informations (fissures, altérations, bioglyphes, etc.) au sein d’un modèle 3D unique.
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