Toutes les informations présentes sur ce site sont issues du catalogue du CNDS (Centre national de documentation spéléologique).
Karstologia n°16
Karstologia n°16
2e semestre 1990
Laure Sommeria, Bruno Landru, Jean-Claude Fourneaux : La karstification profonde dans le Jura à partir des observations faites lors du percement du tunnel du LEP (Ain et canton de Genève), 1-8
Résumé
Le percement du tunnel du LEP fait en partie sous la première chaine du Jura, au Nord de Genève dans les formations calcaires du Crétacé inférieur. Cela a permis de nombreuses observations sur la karstification profonde, sur les relations entre le karst actif et les formes profondes ainsi que sur les remplissages dont l'analyse montre l'existence d'un développement ancien de la karstification. Une explication de la karstification sous le niveau de base est proposée.
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Christian Rigal : Présentation des principales cavites du Causse de Laissac-Séverac (Aveyron), 9-16
Résumé
Le causse de Laissac-Séverac se situe au N des Grands Causses entre "Détroit de Rodez" (Comtal) et le causse de Sauveterre dans les calcaires et dolomies du Lias et du Bajocien-Bathonien. Cette région spéléologique est originale car elle présente des système pertes-émergences à proximité du cristallin du Lévezou (pertes de la Semène, Clos del Pous) ainsi que des grotte-émergences en zone très karstifiée sous le plateau à dolines du Séverac (Tantayrou). Ces cavités "récentes" sont post-miocènes : elles recoupent fréquemment un paléokarst éogène qui a piégé des sols ferrallitiques en provenance des terrains gneissiques du Lévezou (Sidérolitique).
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Jean Nicod, Jean-Joseph Blanc : Les surfaces karstiques du plateau de Montrieux (Var) (Secteur de Valbelle-Morières-Siou Blanc) : étude quantitative de la fracturation, 17-28
Résumé
Analyse des fractures et relations avec la karstification des surfaces du Jurassique supérieur-Crétacé Inférieur de l'ensemble Valbelle-Montrieux-forêt des Morières (Var). Mise en évidence de plusieurs réseaux confirmant l'anisotropie du massif. Répartition des contraintes dans le temps et dans l'espace. Influences sur la répartition quantitative des fractures, des reliefs dolomitiques ainsi que des drainages éventuels.
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Juliette Buisson-Vodinh : Qualité physico chimique et bactériologique des sources du domaine de Platé (Haute-Savoie), 29-38
Résumé
Sur le karst haut alpin du domaine de Platé (Haute-Savoie, France) huit sources réparties sur quatre bassins-versants ont fait l'objet d'analyses physico-chimiques et bactériologiques. La station de Flaine occupe un bassin-versant, les autres sont faiblement fréquentés (chalets d'alpage, troupeaux). Ces sources sont de bonne qualité physico-chimique, mais une seule est potable. Les autres sont contaminées par des germes pathogènes contenus dans des excréments humains ou animaux. Ce phénomène s'amplifie lors du lessivage des sols par les crues d'orage. En outre la station de Flaine serait responsable d'une pollution chronique de la source de Salles. Toute fréquentation traditionnelle de ce massif rend les eaux impropres à la consommation de sorte que tout aménagement sur le karst ne pourrait qu'aggraver cette situation et compromettre l'utilisation de l'eau.
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Maria Asunción Soriano : Le karst du gypse du centre de la dépression de l'Ebre (Espagne), 39-45
Résumé
Pendant le Miocène la partie centrale de la Dépression de l'Ebre a été remplie par des dépôts évaporitiques (gypsifères et carbonates). Au cours du Quaternaire se sont développés, pour l'essentiel, des niveaux emboîtés de glacis et terrasses qui recouvrent les sédiments gypsifères. On observe un grand nombre de modelés karstiques sur ces terrains en raison de la grande solubilité de ces derniers. Il existe une large variété de microformes, les plus importantes étant différents types de lapiés tels les Rillenkarren, les trous de dissolution et micro-figures de corrosion. On rencontre également de petits tumulus. Tous ces modelés sont actifs de nos jours. Parmi les macro-modelés on distingue différents types. Les effondrements anciens en forme d'entonnoir, avec des parois très raides, sont colmatés de matériaux quaternaires. Ils ne sont plus actifs et se sont formés pendant le Pléistocène moyen ou supérieur. Une seconde catégorie de formes est représentée par les dépressions qui peuvent atteindre jusqu'à 4 km de longueur. Elles se forment par la dissolution du gypse en liaison avec d'autres facteurs de type topographique et géomorphologique. Il n'est pas évident que ces dépressions soient actives de nos jours. Enfin, le dernier type de macro-modelé observé est représenté par les dolines alluviales qui apparaissent sur les dépôts quaternaires des glacis et terrasses qui recouvrent le Miocène. On observe ainsi des dolines à fond plat. Elles sont particulièrement abondantes sur le niveau de terrasse T2 où, à partir de l'étude des photographies aériennes de dates différentes, on a pu déterminer des variations quant au nombre, aux dimensions et à la densité de ces dolines. Leur développement s'explique par des facteurs naturels (lithologie et fracturation) et par les activités anthropiques (l'irrigation intense du secteur).
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Jacques Choppy : Dissolution des grès sous climat tempéré dans la Montagne de Table (Sudètes, Basse Silésie, Pologne) = Notes brèves, 48-50
Résumé
La découverte, relativement récente, de forces de dissolution dans des roches purement siliceuses au Venezuela nous a prouvé l'existence d'une nouvelle catégorie de phénomènes "karstiques"; il est généralement admis que cette dissolution nécessite un climat chaud, une réaction basique de l'eau, et une grande durée ; tout ceci n'est pas totalement assuré (CHOPPY, 1988).
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Alain Couturaud : Une technique légère de dosage par volumétrie = Notes brèves, 46-47
Résumé
La chimie des eaux karstiques repose essentiellement sur les équilibres calco-carboniques dans lesquels les échanges avec la phase gazeuse tiennent une place importante. La cinétique de ces échanges est la plus rapide parmi l'ensemble des réactions. La composition d'une eau soumise à des conditions de pression, température et pressions partielles différentes de celles de son environnement naturel pourra donc évoluer rapidement, il est ainsi conseillé de faire les analyses de gaz carbonique dissous et de bicarbonates sur le lieu même du prélèvement.
Les techniques classiques de dosage par volumétrie s'avèrent peu adaptées à une pratique de terrain, qui plus est en spéléologie : verrerie fragile et lourde, manipulation de produits... La technique exposée ici supprime une partie de ce matériel et permet entre autre un gain de temps. Elle est d'autant plus appréciable que le nombre d'analyses est faible et que les conditions sont difficiles (fond de gouffres, longue progression...).
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