Toutes les informations présentes sur ce site sont issues du catalogue du CNDS (Centre national de documentation spéléologique).
Karstologia n°18
Karstologia n°18
2e semestre 1991
Pham Khang : Présentation des régions karstiques du Vietnam, 1-12
Résumé
Les principales régions karstiques du Vietnam couvrent une superficie totale de 50 000 km², presqu'exclusivement au Vietnam du nord, soit 1/5 de ce territoire. Elles se situent dans trois zones distinctes en fonction de la surrection tertiaire et quaternaire. La zone fortement soulevée, la plus importante, est localisée au nord et à l'ouest du pays, ainsi que dans la région de Hué. La zone faiblement soulevée se situe à l'ouest et au sud-ouest d'Hanoi. La zone littorale ennoyée (île de Catba, Baie d'Along) fait partie de la bordure de la zone de subsidence du delta du Fleuve Rouge. Bien que le climat tropical humide de mousson ait peu varié depuis le Néogène jusqu'à aujourd'hui, les paysages karstiques et les degrés d'évolution sont différents dans chaque zone : karsts à cônes, pyramides, tours et pinacles.
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Joël Rodet : La craie, roche carbonatée poreuse et son karst, 13-18
Résumé
La craie est une roche carbonatée karstifiable. C'est ce que démontrent les travaux que chercheurs et aménageurs réalisent depuis un siècle et demi. Cependant assurer que toutes les craies sont le siège de drainages karstiques serait regrettable. La craie se révèle être une roche carbonatée plus ou moins poreuse, plus ou moins marneuse, plus ou moins résistante. Cette grande variété est responsable de la multiplicité des formes de drainage qu'elle peut offrir allant d'un extrême (nappe de porosité omniprésente) à l'autre (drainage karstique exclusif), en passant par toutes les variantes que la conjugaison des qualités physico-hydrologiques permet.
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Philippe Audra : Le karst du massif Moucherotte—Pic Saint-Michel (Vercors, Isère), 19-28
Résumé
Le massif karstique du Moucherotte/Pic Saint-Michel est situé au nord-est du Vercors. Les traçages récents ont contribué à délimiter avec une bonne précision les limites du bassin-versant de la source du Bruyant. Ce bassin s'étend du Moucherotte jusqu'au Pic Saint-Michel (S = 12 km²). Le modelé de surface est en grande partie hérité des glaciations quaternaires (cirques, banquettes, anciennes pertes sous-glaciaires, écroulements post-glaciaires). Des cavités subverticales profondes (jusqu'à 300 m), engendrées par les écoulements sous-glaciaires, recoupent de grands réseaux de galeries horizontales antérieures aux glaciations quaternaires (scialet de la Combe Oursière, grotte Vallier). Ces conduits sont les témoins d'un drainage souterrain ancien très élaboré.
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Jean-Michel Puig, Jacques-Noël Mudry : Le karst de Vaucluse (Haute Provence), 29-38
Résumé
Le système karstique de la Fontaine de Vaucluse a un impluvium de plus de 1100 km², d'altitude moyenne 870 m. La puissance des calcaires du Crétacé inférieur (1500 m) donne au système une zone non saturée qui atteint 800 m d'épaisseur. La karstification y est très développée, tant sous l'impluvium (quatre gouffres de plus de 500 m de profondeur) qu'à l'aval (puits de 300 m sous l'émergence). Le fond des gouffres du plateau n'atteint pas la zone noyée du karst : les écoulements d'eau y ont une marque chimique d'infiltration. Le gradient hydraulique maximal entre plateau et émergence est faible : 0,3 %. Les traçages permettent d'attribuer à l'impluvium la chaîne Ventoux-Lure, y compris son flanc nord à pendage sud, ainsi que les Plateaux de Vaucluse. Le bilan calculé par tranches d'altitude montre que la pluie efficace croît fortement avec l'altitude : 120 mm au-dessous de 200 m, 1380 mm au-dessus de 1800 m. Le fonctionnement du système, étudié à l'aide des débits et du contenu physico-chimique est celui d'un milieu bien karstifié, réagissant aux épisodes pluvieux avec une faible inertie, comportant des réserves importantes en particulier dans la zone non saturée, assurant de longs épisodes de récession.
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Eric Gilli : Etude d'un chevauchement dans les gouffres du Calernaum et des Baoudillouns (Cipières, Alpes-Maritimes), 39-48
Résumé
Les gouffres du Calernaum et des Baoudillouns se situent dans les Préalpes de Grasse (Alpes-Maritimes). Celles-ci sont formées d'une série de plis déversés et chevauchants issus du glissement vers le sud de la couverture sédimentaire des Alpes du Sud lors de leurs phases de surrection. Le réseau étudié constitue le seul exemple connu à ce jour de cavité traversant totalement une écaille calcaire et permettant l'observation d'un plan de chevauchement sur plusieurs kilomètres. On constate que la base de la série calcaire a été totalement rabotée et que le contact anormal a le plus souvent l'aspect d'un contact stratigraphique normal. Aucun indice évident de néotectonique n'a été décelé pour l'instant.
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François Soleilhavoup, José Paradas, Jean-François Loubiere, Brigitte Choppy, Jacques Choppy, Jean-Pierre Adolphe : Biologie et concrétionnement : un exemple, les baguettes de gours, 49-55
Résumé
Des recherches antérieures avaient montré la participation de bactéries dans le dépôt de concrétions carbonatées marines et continentales, y compris en grotte. A l'occasion du problème posé par une nouvelle forme de concrétions de grottes, les "baguettes de gours", dont la genèse semblait liée à un phénomène biologique, les mêmes résultats ont été obtenus pour ce dépôt souterrain. Dans un sédiment argileux noirâtre, situé en amont des baguettes de gours, on a pu prouver la présence de bactéries susceptibles de contribuer à la cristallisation de carbonate de calcium.
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