Toutes les informations présentes sur ce site sont issues du catalogue du CNDS (Centre national de documentation spéléologique).
Karstologia n°20
Karstologia n°20
2e semestre 1992
Jean Nicod : Recherches nouvelles sur les karsts des gypses et des évaporites associées : première partie : processus et cavernement, 1-10
Résumé
A partir d'un grand nombre d'études, on s'est efforcé de dégager une logique des divers processus, et de leurs interférences : effet du diapirisme, dissolution et réactions en chaîne, cavernement et processus géomorphologiques externes. Dans la genèse des cavités, on souligne le rôle des aquifères des couches situées au mur et au toit.
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Roberto Bustos, Jean-Noël Salomon : Le karst du gypse des Andes de Mendoza-Neuquen (Argentine), 11-22
Résumé
Les formations gypseuses et d'anhydrite sont bien développées dans les Andes à la latitude de Santiago (Chili) et de Mendoza (Argentine), où elles ont joué un rôle fondamental lors des phases orogéniques andines. Après avoir décrit brièvement le contexte géologique de la cordillère et indiqué les principales formations gypsifères (Tábanos, Auquilco, Huitrin, Papol), les auteurs évoquent le contexte climatique très particulier de la haute cordillère : une ambiance froide (altitude élevée) et sèche, apparemment peu favorable à l'apparition de phénomènes karstiques. Ceux-ci existent néanmoins et sont souvent de belle venue (Pozos de las Animas). Les principales formes sont les dômes et les dolines tandis que dans les fonds de vallée d'abondantes croûtes travertineuses retiennent l'attention. L'endokarst est handicapé par la fragilité de l'encaissant (trop évolutif) ; cependant de nombreuses cavités ont pu se développer (Cueva del Leon, 1 km).
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Jean-Michel Puig, Alain Couturaud : Traçages en bordure du système karstique de Vaucluse, 23-36
Résumé
Un double traçage a été réalisé en 1989 sur la bordure de l'important système karstique de Vaucluse : 25 kg de fluorescéine au trou du Vent (ait. 1335 m) en face N du Mt. Ventoux, 20 kg de sulforho-damine dans la perte d'un ruisseau à Méthamis (alt. 280 m), en période de crue. La surveillance a porté sur une vingtaine de points (forages et exutoires) et a duré 9 mois pour la fontaine de Vaucluse, dans des conditions d'étiage exceptionnel. 2000 analyses ont porté sur 400 fluocapteurs et 700 prélèvements. Seule la fluorescéine a été mise en évidence à la fontaine de Vaucluse, montrant une participation de la face N du Ventoux dans l'alimentation, et une vitesse apparente de 20 m/h au début de la réapparition, pour une distance de 31 km et une dénivelée de 1250 m.
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Jean-Joseph Blanc : Signification géodynamique des réseaux karstiques étagés du canyon de Baudinard (Moyennes Gorges du Verdon), 37-48
Résumé
La spéléogenèse est très active dans le canyon de Baudinard (moyennes gorges du Verdon). On observe un système de grottes étagées. L'enfoncement du niveau de base karstique s'est effectué au cours du creusement du canyon, du Messinien au Quaternaire, dans un contexte tectonique actif. La surface anté-vindobonienne est déformée par un soulèvement plio-quaternaire. On analyse des tracés et des directions de galeries. Plusieurs types de réseaux sont mis en évidence : linéaires, à boucles, labyrinthes, confluences, etc... Le canevas de drainage demeure sous l'influence de la tectonique locale et du rejeu des fractures tandis que s'enfonce le niveau de base karstique au cours du temps. Les déformations des conduits soulignent l'influence des contraintes du raccourcissement et des cisaillements inter-bancs.
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S. Sehiau, Ana Bodolea, Ioan Marza, Lucretia Ghergari : Observations cristallographiques et génétiques sur les mégascalénoèdres de calcite de la grotte de Valea Firii (Monts de Bihor, Roumanie), 49-53
Résumé
Les mégascalénoèdres de calcite de la grotte de Valea Firii (Monts de Bihor) mesurent 3 à 70 cm de long, 25 à 30 cm de large et pèsent 50 à 55 kg. Ils sont d'origine exogène et ont été déposés sur des parois de fractures par des solutions riches en bicarbonates de calcium Ca(HCO₃)₂ Ce sont des formes primaires de cristaux (autochtones) développés dans la région [2201] et des cristaux à faces corrodées (allochtones), détachés et ensevelis dans l'argile du plancher de la grotte, avec des aspects caractéristiques dans les secteurs [1102] (essentiellement) et [1104], [1108] (secondairement).
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Jacques Choppy : A propos de géophysique et de la détection de cavités profondes inconnues = Notes brèves, 54-55
Résumé
Bien que géophysicien de profession, je ne lis guère les articles sur la détection des cavités profondes par géophysique de surface : il y a longtemps que ma religion est faite, aucune des méthodes classiques n'en est capable. Et il faut décourager des essais trop souvent répétés, coûteux à tous points de vue, presque toujours voués à l'échec. Des résultats ne sont obtenus que si les dimensions du vide à détecter et la profondeur à laquelle il se trouve sont du même ordre de grandeur : c'est le cas, par exemple, dans la technique consistant à rechercher les fréquences donnant les réponses les plus énergiques sur un enregistrement de sismique réflexion (
HALLEUX, NAA, THIMUS, 1985).
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