Rafael Baena Escudero, Fernando Diaz del Olmo, André D’Anna, Jean-Frédéric Terral, Paul Roiron, Adam A. Ali, Jean-Louis Guendon : Les travertins de Saint-Antonin : séquence géobotanique et climato-anthropique holocène (Bouches-du-Rhône, France), 1-14
Résumé
Formés au cours de l’Holocène, entre le Préboréal et le Subboréal, les travertins de Saint-Antonin renferment des coquilles de gastéropodes, des vestiges néolithiques, des charbons de bois et des empreintes foliaires. De nouvelles datations et de récentes analyses, niveau par niveau, des divers macrorestes végétaux, couplées à l’étude détaillée des faciès sédimentaires, ont permis de préciser l’évolution des paléoenvironnements et de la dynamique morpho-sédimentaire au pied de la Sainte-Victoire au cours de cette période. Ces résultats sont confrontés aux rythmes des occupations humaines préhistoriques régionales et aux changements climatiques globaux.
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Michel Mietton, Hamid Najib, Bernard Fanget : Le jaugeage de débits torrentiels par dilution d’un colorant alimentaire (E110 : jaune orangé sunset) : application à l’exsurgence de la Doria (Massif des Bauges, France), 15-22
Résumé
L’objet de l'étude est l'application de la méthode de jaugeage par dilution, en milieu torrentiel, utilisant comme marqueur un colorant alimentaire jaune orangé sunset (E110). Les essais de terrain sont réalisés sur un torrent des Préalpes de Savoie, la Doria (rebord sud-ouest des Bauges), sur laquelle est établie une station hydrométrique suivie depuis plus de dix ans et étalonnée par le biais d’une centaine de jaugeages mécaniques et chimiques. L’étude en laboratoire consiste en une optimisation de l’analyse spectrale du colorant ainsi qu’en un test des qualités du marqueur du point de vue de la stabilité à la lumière, de l’adsorption et de la solubilité. Par ailleurs, une comparaison des résultats de jaugeages mécaniques et chimiques concomitants permet de valider statistiquement la méthode. Les avantages liés à cette méthode tiennent aussi à l’absence de pollution toxique et visuelle et à la faible limite de détection. Le débit maximum jaugé peut être relativement élevé en utilisant une cuve et un ajutage appropriés.
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Dàniel Foiskola, Istvàn Czöpekberzsenyi, Zoltàn Zentai, Gábor Tóth, Márton Veress : Vitesse de recul d’un escarpement lapiazé (Ile Diego de Almagro, Patagonie, Chili), 23-26
Résumé
Notre groupe de recherche a mesuré la vitesse de recul d’un mur de marbre sur l’île Diego de Almagro au Chili. Ce mur provenant de la dissolution. En utilisant la largeur du seuil postérieur à la fonte du glacier, la vitesse est évaluée entre 0,4 et 0,5 mm par an. Nous avons noté également que la vitesse de recul est environ dix fois supérieure à la vitesse d’érosion du marbre. Pour cette raison, les strates de marbre reculent plus vite qu’elles ne s’abaissent.
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Jean-Yves Bigot : Observations morphologiques dans l’abîme de Maramoye (Le Beausset, Var), 27-38
Résumé
L’abîme de Maramoye est une cavité à deux étages située à la périphérie du bassin du Beausset de morphologie de galeries, d’autre part, montrent une succession d’événements dont la chronologie relative peut être restituée. La couverture siliceuse, développée par crypto-corrosion, puis l’épisode volcanique et enfin la “période rouge”, évoquant des calcaires dégagés de leur couverture siliceuse, représentent les grandes phases déduites à partir des observations effectuées dans la cavité. La morphologie des galeries de l’étage supérieur montre qu’il existe un lien entre les étages inférieur et supérieur mis en relation par un puits-cheminée (fonctionnement per ascencum). Les concrétions corrodées et les remplissages partiellement évacués indiquent une remise en eau de l’étage supérieur.Il n’a pas été possible de mettre en évidence l’antériorité de l’un ou de l’autre des étages de l’abîme de Maramoye. En revanche, les observations suggèrent un rehaussement du niveau de base postérieur à l’épisode basaltique qui complique les reconstitutions paléogéographiques.
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Jean-Noël Salomon : Diversité morpho-climatique et intérêt des karsts japonais, 39-48
Résumé
Les karsts japonais sont pratiquement inconnus en Europe car d’une part peu de karstologues de ce continent ont parcouru le Japon, et d’autre part les études effectuées localement le sont en langue japonaise. Pourtant le pays possède de nombreux terrains karstifiables de situations et d’âges variés (du Primaire à l’Holocène), et soumis à une gamme climatique importante. De fait, nombre de grottes existent et beaucoup ont servi d’abris au cours des âges (archéologie) et ce jusqu’à une période récente (Seconde Guerre Mondiale). Certaines ont suffisamment d’ampleur et de concrétions pour avoir généré une activité touristique conséquente, soutenue par leur aspect mythique et religieux. La compréhension du karst a également permis des aménagements souterrains particulièrement remarquables destinés à l’irrigation de surface. Enfin, grâce à ses facultés de milieu enregistreur, le karst développé dans les terrasses marines soulevées offre de bonnes perspectives pour la compréhension de la tectonique locale qui préoccupe tant les Japonais. Pour tout cela, les karsts japonais sont intéressants.
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Jean Sesiano : Traçage entre le lac de barrage de Salanfe et les sources thermales de Val d’Illiez (Valais, Suisse) : tectonique, lithologie et géothermie, 49-54
Résumé
Une investigation détaillée sur le terrain nous a permis de découvrir une zone de pertes sur la rive suddu lac de barrage de Salanfe, en Valais (Suisse). Deux traçages montrent la relation avec les sources thermales de Val d’Illiez. L’augmentation de température des eaux infiltrées est due à la profondeur à laquelle elles descendent avant de remonter vers la surface en suivant une faille alpine inverse.
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